Les Américains ont continué à subir des procédures de chirurgie esthétique au milieu de la pandémie, selon de nouvelles données, qui ont révélé que la liposuccion et les produits de remplissage étaient les chirurgies électives les plus populaires.
Au début de l’année 2020, la pandémie a contraint de nombreux chirurgiens à annuler ou à reporter des opérations et des procédures électives, l’objectif étant de sauver des vies.
Cependant, lorsque le pays a commencé à rouvrir, les chirurgiens plasticiens ont vu un afflux de patients, le rapport annuel Aesthetic Plastic Surgery Statistics for 2020, compilé par The Aesthetic Society avec les données de l’Aesthetic Neural Network (ANN), indiquant que les Américains ont dépensé plus de 9 milliards de dollars en chirurgie plastique esthétique en 2020.
Selon le rapport, les procédures chirurgicales les plus populaires pendant le verrouillage étaient la liposuccion, l’augmentation mammaire et l’abdominoplasties qui aplatissent l’abdomen en retirant l’excès de peau et de graisse.
Parmi les procédures, la liposuccion a été la plus populaire, le rapport, qui a analysé les données des 288 cabinets de chirurgie plastique participants à travers les États-Unis, a constaté que 296 601 procédures ont été effectuées en 2020, tandis que les augmentations mammaires suivaient de près avec 252 022.
Bien que les chiffres soient encore élevés, le rapport 2020 sur les données annuelles de chirurgie plastique de l’American Society of Plastic Surgeons a révélé que le nombre d’augmentations mammaires a diminué de 33 % par rapport à 2019, tandis que la liposuccion a diminué de 20 %.
Cependant, le nombre de patients subissant des implants fessiers a augmenté au cours de l’année dernière par rapport à l’année précédente, le rapport faisant état d’une augmentation de 22 pour cent, tandis que les autres procédures populaires comprenaient les retraits d’implants mammaires et les liftings mammaires.
En ce qui concerne les procédures non chirurgicales, les Américains ont le plus souvent eu recours à des neurotoxines telles que le Botox, l’injectable constituant 2 643 366 des procédures de chirurgie plastique en 2020, tandis que 1 313 206 Américains ont reçu des produits de comblement dermique.
Si le nombre d’injections de Botox a diminué de 13 % par rapport à 2019, selon le rapport de l’ASPS, la procédure est en hausse de 459 % depuis 2000.
Les autres procédures non chirurgicales populaires comprenaient des traitements de la peau tels que les peelings chimiques et les hydrofacials, selon le rapport de The Aesthetic Society.
En ce qui concerne la tranche d’âge à l’origine de la popularité de ces procédures, le rapport de The Aesthetic Society indique que 40 % de l’ensemble des procédures en 2020 concernaient la tranche d’âge des 36 à 50 ans, ce groupe privilégiant la liposuccion – tandis que les jeunes générations ont plus fréquemment recours à l’augmentation mammaire.
Selon le Dr Herluf G Lund Jr, président de The Aesthetic Society, la popularité de la chirurgie esthétique au cours de la pandémie est probablement le résultat de quelques facteurs, notamment “l’essor des appels vidéo” et l’augmentation des “possibilités de temps d’arrêt discret” que de nombreux Américains ont connu du fait du travail à domicile.
L’hypothèse selon laquelle le travail à domicile a augmenté la volonté de subir une chirurgie plastique a été reprise par Jeremy Nikfarjam, chirurgien plasticien certifié et fondateur de New You Plastic Surgery, qui a déclaré au HuffPost : “J’ai des tonnes de comptables et de banquiers comme patients parce qu’ils sont maintenant mis sur la touche et peuvent travailler et se rétablir en même temps.
“Ils utilisent leur temps comme un moyen de récupérer après la chirurgie”.
Les masques ont aussi potentiellement joué un rôle dans le nombre d’interventions de chirurgie plastique, car un chirurgien a suggéré que la possibilité de cacher d’éventuelles ecchymoses ou gonflements a encouragé beaucoup d’Américains à subir ces opérations, tandis qu’un autre chirurgien a déclaré au point de vente que les gens ont également commencé à demander des consultations pour des préoccupations qui ont été mises en évidence par le port du masque, comme les rides du front ou les lignes autour des yeux.
Quant au nombre de procédures liées au corps, les chirurgiens pensent qu’il est lié à la diminution de l’exercice que certains Américains ont connue à la suite de la pandémie.